Marie Chabrol, Anaïs Collet, Matthieu Giroud, Lydie Launay, Max Rousseau, Hovig Ter Minassian,

Gentrifications

Hipsters, bobos, yuppies, gentrifieurs… Les termes ne manquent pas pour qualifier les nouvelles populations qui s’approprient les quartiers centraux anciens de certaines métropoles au détriment des habitants populaires. Mais cette profusion empêche de comprendre le phénomène : comment dépasser les oppositions binaires entre gentrifieurs et gentrifiés ? Quels sont les moteurs, les logiques et les enjeux de la gentrification ? Est-elle vraiment inéluctable ?

Ancrée dans des contextes précis – historiques et géographiques, économiques et politiques –, elle s’incarne dans des bâtiments, des commerces, des groupes sociaux, des pratiques et des esthétiques propres aux lieux dans lesquels elle se déroule. Pour cette raison, elle est irréductible à une mécanique simple et identique d’une ville à l’autre, d’un quartier à l’autre. À travers l’exploration de la diversité des formes, des lieux et des acteurs de la gentrification dans une dizaine de villes européennes (parmi lesquelles Paris, Montreuil, Lyon, Grenoble, Roubaix, Barcelone, Lisbonne, Sheffield) cet ouvrage se propose donc de définir l’« ADN » de la gentrification : un rapport social d’appropriation de l’espace urbain, mettant aux prises des acteurs et des groupes inégalement dotés.

Prolonger :

« La gentrification des quartiers populaires, c'est bien ou c'est mal ? », Eric Aeschimann, BibliObs, 20 octobre 2016.
« Gentrification à la Goutte d’Or : ça résiste ! », Edith Canestrier, entretien avec Marie Chabrol, 1er janvier 2017.
« Compte rendu dans Lectures », Yankel Fijalkow, 13 janvier 2017.

Préface : Jean-Pierre Lévy,