Marcus Rediker est professeur d’histoire à l’université de Pittsburgh. Spécialiste de la piraterie et du monde de la mer, il est l’auteur de L’Hydre aux mille têtes (avec Peter Linebaugh, Editions Amsterdam, 2008), de Pirates de tous les pays (Libertalia, 2008) et d’A bord du négrier (Seuil, 2013).
Auteur : Editions Amsterdam
Filippo Del Lucchese
Filippo Del Lucchese est professeur d’histoire de la pensée politique à la Brunel University de Londres et au Collège international de philosophie. Ses recherches portent sur l’histoire moderne précoce (de la Renaissance aux Lumières), l’histoire de la philosophie et le marxisme.
Recension du livre de Maxime Cervulle sur la blanchité
Le livre de Maxime Cervulle, Dans le blanc des yeux, a fait l’objet d’une recension dans le Canadian Journal of Communication. Vous pouvez lire l’article ici.
Billy Budd, matelot
Billy Budd est sans doute un des textes littéraires les plus discutés et les plus commentés qui aient été écrits au XIXe siècle ; il a suscité, et suscite encore, des débats souvent passionnés, tant son interprétation est délicate, tant aussi il engage des problèmes fondamentaux de notre culture. Cette fable politique a pour figure centrale un matelot à la beauté éclatante, enrôlé de force sur un navire de la marine de guerre britannique à l’époque de la Révolution française, qui doit successivement faire face à la haine inexpiable que lui voue Claggart, le maître d’armes chargé de la police de l’équipage, et à la justice inflexible du commandant du navire, le capitaine Vere. Dans ce récit, traversé par un homo-érotisme évident, décrivant des relations de pouvoir saturées dans un univers exclusivement masculin, Melville met en scène avec le personnage de Billy Budd une Antigone moderne qui, dans l’adversité, est frappée de mutisme.
Cette nouvelle traduction de Billy Budd s’efforce de rester au plus près de la langue si singulière de Melville, de ne pas lui substituer la « belle » langue de la traduction, et de restituer pour le lecteur francophone ses aspérités et sa beauté baroque.
Ce volume contient également Les Encantadas ou Îles enchantées, et est suivi d’une postface inédite en français d’Eve Kosofski Sedgwick.
Bartleby
Après avoir décrit son cabinet d’homme de loi, lieu sinistre cerné par les grands murs sombres des immeubles avoisinants de Wall Street, et ses clercs, qui évoquent les personnages les plus comiques de Dickens, le narrateur de cette Histoire de Wall Street rapporte comment Bartleby, qu’il avait recruté comme copiste, refusa obstinément de répondre à tous les ordres et à toutes les demandes, sollicitations et supplications qui lui étaient adressés, leur opposant une même formule : « J’aimerais mieux pas » (I would prefer not to), entraînant par là le dérèglement de tout son univers. Les portraits cocasses et mordants dressés par Melville et l’évocation émouvante d’une figure christique aux prises avec le pharisaïsme de ses contemporains laissent ouverte la question du sens de ce récit : si la formule de Bartleby perturbe le narrateur et son petit monde, elle vient aussi troubler les interprétations du texte que le lecteur pourrait se risquer à avancer. C’est sans doute l’une des raisons de la fascination que n’a pas cessé d’exercer Bartleby sur ses lecteurs.
Ce volume contient également des traductions inédites de L’Homme au paratonnerre, La Véranda, Le Clocher, ainsi que « Descriptions d’un combat », une lecture de Bartleby proposée par Mathieu Lindon.
Anne Sourys
Anne Sourys est journaliste et femme politique. Sa mobilisation aux côtés des prostitué-es remonte à une enquête réalisée pour le Journal du Sida en 1992.
Catherine Deschamps
Catherine Deschamps est socio-anthropologue et travaille depuis une quinzaine d’années sur les risques VIH. Elle est l’auteure de Le Miroir bisexuel. Socio-anthropologie de l’invisible (Balland, 2002) et de Le Sexe et l’argent des trottoirs (Hachette Littératures, 2006). Elle enseigne également la sociologie urbaine.
Jonathan Israel
Jonathan Irvine Israel est professeur d’histoire à l’Institute for Advanced Study de Princeton (School of Historical Studies). Il est notamment l’auteur de The Dutch Republic: Its Rise, Greatness, and Fall, 1477-1806 (Oxford, Oxford University Press, 1995) et de Diasporas Within a Diaspora: Jews, Crypto-Jews, and the World of Maritime Empires, 1540-1740 (Leyde, Brill Academic Publishers, 2002). Il a dirigé l’ouvrage collectif The Anglo-Dutch Moment: Essays on the Glorious Revolution and its World Impact (Cambridge, Cambridge University Press, 2003). Le prix Leo Gershoy de l’American Historical Association, qui récompense chaque année un ouvrage majeur d’histoire de l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles, lui a été décerné en 2001 pour Les Lumières radicales.
Bourdieu/Rancière
Dans ce livre, Charlotte Nordmann propose non seulement un exposé systématique et didactique de la sociologie de la « dépossession politique » élaborée par Pierre Bourdieu – dont elle souligne à la fois les aspects les plus convaincants et les faiblesses –, mais surtout confronte celle-ci à la critique radicale que lui a fait subir Jacques Rancière. Deux conceptions de la politique se trouvent ainsi opposées : la première insiste sur les mécanismes de la monopolisation et de la dépossession intellectuelles et politiques, et semble à première vue drastiquement limiter les possibilités concrètes d’émancipation ; la seconde, dans un geste que l’on pourrait dire pragmatiste, pose qu’une politique d’émancipation authentique doit partir du postulat de l’égalité et de ses effets, et que la considération des déterminismes sociaux ne peut que nous enfermer dans le cercle de la domination et de l’impuissance. La théorie sociologique de la politique est-elle condamnée à ignorer ce qui dans l’espace social interrompt la reproduction indéfinie de la domination ? La position de Rancière n’est-elle pas marquée du sceau de l’idéalisme ? Ne peut-on penser ensemble l’autonomie et l’hétéronomie radicales de la politique ? Le pari à l’origine de ce livre est que la confrontation des travaux de Pierre Bourdieu et de Jacques Rancière, en révélant leurs points forts et leurs points aveugles, permet d’éclairer les voies d’une politique démocratique radicale pour notre temps.
Jérôme Vidal
Jérôme Vidal est le fondateur des Editions Amsterdam puis de la Revue internationale des livres et des idées et de la Revue des livres.
Jacques Rancière
Jacques Rancière est professeur de philosophie à l’université Paris VIII. Il est notamment l’auteur de La Nuit des prolétaires, Le Philosophe et ses pauvres, Le Maître ignorant, Aux bords du politique, Les Noms de l’histoire, La Mésentente, Arrêt sur histoire, Le Partage du sensible, Malaise dans l’esthétique, La Haine de la démocratie, Politique de la littérature et Le Spectateur émancipé.
Miriam Lang
Miriam Lang est la directrice de la Fondation Rosa Luxembourg, Bureau Région andine à Quito. Elle est titulaire d’un doctorat en sociologie obtenu à l’université libre de Berlin, avec une spécialité en études de genre, et d’une Maîtrise en études latino-américaines. Elle a une longue expérience de collaboration avec les organisations de femmes et indigènes en Amérique latine.
Paul Gilroy
Paul Gilroy est un sociologue anglais auteur d’ouvrage célèbres dont Ain’t No Black in the Union Jack et l’Atlantique noir. Il a participé au mouvement des Cultural Studies avec Stuart Hall. Son travail a révolutionné l’étude des diasporas et de la politique de la race.
Voir aussi sa page wikipedia et son fil twitter.
Jean Bérard
Jean Bérard est historien. Il est professeur adjoint à l’Université de Montréal et chercheur régulier au Centre international de criminologie comparée. Il a récemment publié La justice en procès, Les mouvements de contestation face au système pénal (1968-1983) et, avec Gilles Chantraine, Bastille Nation: French Penal Politics and the Punitive Turn (Red Quill Books, 2013).
Gilles Chantraine
Gilles Chantraine est sociologue. Il explore les thèmes de la prison, de la déviance et de la sexualité. Il a récemment publié, avec Jean Bérard, Bastille Nation. French Penal Politics and the Punitive Turn (Red Quill Books, 2013).
Gabrielle Hecht
Gabrielle Hecht enseigne l’histoire à l’université du Michigan. Elle est l’auteure de Being Nuclear (MIT Press, 2012) et a dirigé l’ouvrage Entangled Geographies. Empire and Technopolitics in the Global Cold War (MIT Press, 2011). Le Rayonnement de la France a reçu les prix Henry Baxter Adams (American Historical Association, 1999) et Edelstein (Society for the History of Technology, 2001).