Florian Vörös,

Cultures pornographiques

Anthologie des porn studies

« Quand on en a vu un, on les a tous vus. »
C’est contre cette affirmation que se développent les porn studies, sur les cendres encore chaudes des sex wars qui opposent mouvements anti-pornographie et mouvements anti-censure dans les années 1980 en Grande-Bretagne et aux États-Unis.
De la carte postale à la webcam en passant par le film hard, les porn studies font du porno un objet d’étude légitime et décortiquent avec finesse ses codes, conventions et stéréotypes. Elles révèlent son histoire passionnante, à la croisée des innovations technologiques, des transformations du capitalisme et des mobilisations féministes. S’intéressant à la fois à la production et à la réception des images, elles prennent le public du porno au sérieux, dans toute sa pluralité et avec toutes les compétences d’analyse qu’on lui refuse souvent.
Cette anthologie présente pour la première fois en français les textes fondateurs des porn studies, qu’elle associe à des explorations contemporaines des mondes de la pornographie en ligne. Sans mépris ni mise à distance, mais sans discours enchanté non plus, elle renouvelle les perspectives féministes sur la culture populaire.

Avec des textes de Laura Kipnis, Richard Dyer, Susanna Paasonen, Linda Williams, Kobena Mercer, Heather Butler, Lisa Sigel, Sharif Mowlabocus, Clarissa Smith, Martin Barker et Feona Attwood.

Traduction : Maxime Cervulle, Marion Duval, Clémence Garrot, Lee Lebel-Canto, Fred Pailler, Nelly Quemener,
Prolonger :

« Le vît est obtus. Ce que les porn studies font aux sciences sociales. », Jérôme Lamy, Zilsel, 22 octobre 2015.
« Pornologie », Jean-Philippe Cazier, Diacritik, 20 octobre 2015.
« Le porno : plus que de la masturbation », Baptiste Eychart, Les Lettres françaises, 12 octobre 2015.
« Les porn studies, à quoi ça sert ? », Amandine Schmitt, L'OBS, 29 août 2017.