Couverture La Nouvelle Vague, de Geneviève Sellier

Geneviève Sellier,

La Nouvelle Vague

Un cinéma au masculin singulier

« L’héritage principal de la Nouvelle Vague est donc aujourd’hui, pour le meilleur et pour le pire, le « cinéma d’auteur », dont l’existence dépend de ceux – critiques, professionnels, cinéphiles éclairés, institutionnels – qui ont le pouvoir de le désigner comme tel. »

Au tournant des années 1960, la Nouvelle Vague inaugure une nouvelle façon de faire du cinéma : libération de la mise en scène, réalisme des dialogues, attention portée au montage… Ce mouvement se distingue en outre par sa critique politique de la société de consommation et des normes morales bourgeoises. La critique a toutefois une limite, et de taille : elle évacue presque complètement les aspirations des femmes, nouvelles actrices de la culture de masse. Les créateurs sont majoritairement des figures masculines, et les représentations qu’ils véhiculent empreintes de stéréotypes, quand elles ne tendent pas à invisibiliser les femmes ou, pire, à associer leur émancipation à une régression politique.
C’est donc avec une vision monolithique et glorifiante de la Nouvelle Vague que Geneviève Sellier nous invite à rompre. Décentrant la figure de l’auteur, articulant l’analyse des films avec leur contexte de production et de réception, elle nous raconte les transformations des rapports de sexe, et la lutte toujours en cours des femmes pour asseoir leur légitimité en tant que créatrices à part entière.

Charte couverture © Sylvain Lamy - adaptation d'Eva Coly
Préface : Mona Chollet,
Postface : Occitane Lacurie,